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13 mars 2009

1stPlaceSanFranciscoCableCars

(Billy Wilder - 1950)

"Norma Desmond, grande actrice du muet, vit recluse dans sa luxueuse villa de Berverly Hills en compagnie de Max von Meyerling, son majordome qui fut aussi son metteur en scène et mari. Joe Gillis, un scénariste sans le sou, pénètre par hasard dans la propriété et Norma lui propose de travailler au scénario du film qui marquera son retour à l'écran, Salomé. Joe accepte, s'installe chez elle, à la fois fasciné et effrayé par ses extravagances et son délire, et devient bientôt son amant. Quand son délire se transforme en paranoïa et qu'elle débarque au milieu des studios Paramount pour convaincre Cecil B. DeMille de tourner à nouveau avec elle, Gillis commence à prendre ses distances..." (Source Allociné)




Film de Billy Wilder avec LE casting de rêve pour tout nostalgique du cinéma. La où le casting donne à l’œuvre une seconde dimension. Parce que l'on ne parle pas d'un simple film. Mais d'un chef d'œuvre classé dans les 15 plus grands films par l'AFI. Bref donc Billy Wilder à la réalisation, en soit c'est déjà beaucoup. Je ne connais pas encore réellement son œuvre et  même si ma connaissance reste superficielle, ce réalisateur est un génie. Revenons en au casting, on note William Holden, Gloria Swanson, Erich von Stroheim, Cecil B. DeMille, Buster Keaton...

Donc des noms qui si l'on s'intéresse un petit peu au cinéma muet et au cinéma parlant ne sont pas inconnus. Des acteurs qui ont de l’expérience, du vécu, en somme une histoire à raconter.

Mention spéciale à Gloria Swanson dans le rôle de la femme fatale. Encore plus glaciale qu'Ava Gardner dans les tueurs de Siodmak. Ici la femme n'est pas que fatale. Elle a cette petite touche de folie qui la rend effrayante. C'est vrai que c'est très grandiloquent... Un jeu très théatral avec emotions qui reposent surtout sur une gestuelle. Des citation culte: "Je suis grande, c'est le cinéma qui est devenu trop petit !". Elle campe ici une actrice du muet ayant raté sa conversion à savoir la transition muet/parlant. Or Gloria Swanson était une actrice du cinéma muet dont la carrière à décliné pour les même raisons. Rendant ainsi le film encore plus crédible. Sauf qu'ici elle démontre qu'elle est une grande actrice du cinéma tout court. Son visage et je trouve très expressif, ce qui est le minimum pour une star du muet.

On enchaine directement sur Cecil B. DeMille, qui joue ici lui-même. Encore une fois le choix de DeMille est judicieux. DeMille et censé dans ce film avoir tourné de grands films muet avec le personnage de Swanson. Or il s'avère que celui-ci à réellement beaucoup tourné avec G.Swanson ce qui rend encore plus réaliste le tableau que Wilder fait d'Hollywood, a savoir que les stars ne sont que des produits qui une fois usagés sont jetés. On peut le voir à travers sa relation avec Swanson. Il apprécie la personne, mais plus l’actrice. Elle a fait son temps et a laissé sa place, qu’elle ne saurait reprendre par ailleurs, à la nouvelle génération. La scène où ils se retrouvent le montre d’ailleurs. Là ou Swanson s’est arrêtée, DeMille lui a continué. Les acteurs n’ont qu’une durée de vie limitée. Malgré ça, Wilder nuance quand même son propos à savoir qu’ils ne sont pas totalement oubliés. Si le public oublis, les professionnels non. Et lorsque le personnage de Swanson retourne sur un plateau on la reconnaît, comme étant la star d’autrefois. Vision qui me semble au final encore plus cruel.

Les seconds rôles sont très bon en particuler Erich von Stroheim dans le rôle d’un réalisateur ayant tourné ses plus grands films avec le personnage de Norma Desmond (Gloria Swanson). Or là aussi la fiction rencontre la réalité. On a donc un film qui repose en grande partie sur une mise en abine à savoir que dans l’ensemble les acteurs jouent le rôle « de leur vie », leur personnage détient une part d’eux même. Ce qui rend le film encore plus prenant.

Reste les personnages de William Holden et Nancy Olson. Deux personnages « modernes» dans le sens on ils ne sont pas prisonniers de ce monde onirique dans lequel sont enfermés la plupart des personnages. Ils en seront les victimes. On remarque la rupture entre Norma Desmond et l’ecrivain (Holden) tout au long du film. Ils ne se comprennent pas, ne sont pas de la même époque. Et pourtant ils sont liés. Jusqu’au dénouement tragique finalement assez logique et moral. Le faible se révoltant et tuant le profiteur.

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